Depuis les années 80, des acteurs de l’industrie agroalimentaire fractionnent et recombinent les ingrédients, pour des raisons aussi bien sanitaires qu’économiques.
C’est ainsi que les aliments ultra-transformés ont envahi nos assiettes et pris le pas sur les régimes régionaux et les produits phares de nos patrimoines culinaires.
Manger des fruits oui, mais selon leur niveau de transformation, tous ne se valent pas ! Et c’est vrai pour tous les autres aliments.
Plus un aliment est transformé, plus il est assimilé rapidement par l’organisme, et plus il est susceptible d’impacter négativement la santé à long terme. C’est ce qu’on appelle l’effet matrice.
Le fruit est entier. Tous ses composés originels protecteurs sont présents. Elle est assimilée progressivement par l’organisme.
Les pommes cuites et broyées en purée sont absorbées plus vite, car leur structure est altérée, mais les fibres et les minéraux restent intacts.
Centrifugées, les pommes sont dépourvues de leurs fibres. Le jus est concentré avant d’être réhydraté. Les sucres sont assimilés plus rapidement.
Généralement à base de concentrés avec ajout d’arômes, de colorants, ou de gommes texturantes cet aliment est souvent ultra-transformé.
La recherche sur l’ultra-transformation n’a débuté qu’à la fin des années 2000 !
Le concept d’aliment ultra-transformé a été développé par des épidémiologistes brésiliens. Ils ont conçu la classification NOVA, qui classe pour la première fois les aliments selon leur degré de transformation.
La classification NOVA est un outil servant à de nombreuses études scientifiques, mais aussi à la rédaction de guides alimentaires officiels, comme récemment le Programme National de Santé Publique français (PNNS4).
Depuis, la notion d’aliments ultra-transformés (AUT) s’est précisée avec l’émergence de Siga (entreprise innovant par une démarche scientifique pour améliorer et promouvoir la qualité des aliments), qui propose une approche actionnable, pour aider tous les acteurs à améliorer la qualité de l’offre alimentaire.
Un aliment ultra-transformé est caractérisé par la présence d’au moins une substance délibérément ajoutée, dénommée marqueur d’ultra-transformation (MUT), obtenue par synthèse ou par une succession de procédés physiques, chimiques et/ou biologiques conduisant à sa purification et/ou à une forte dégradation par rapport à sa matrice originelle. Les procédés de forte dégradation peuvent être directement appliqués au produit fini (ex : cuisson-extrusion).
Davidou et al., 2020, “The holistico-reductionist Siga classification according to degree of food processing: An evaluation of ultra-processed foods in French supermarkets”.
Food & Function, DOI: 10.1039/C9FO02271F
Au delà de 15% des apports journaliers en aliments ultra-transformés, il y aurait des risques significatifs pour la santé humaine.
On identifie à date un bon nombre de maladies chroniques (obésité, cancer, maladies cardio-vasculaires, dépression, etc.) corrélées avec la consommation accrue d’aliments ultra-transformés.
Autrement dit, au delà de 2 portions d’aliments ultra-transformés par jour, la santé des populations serait en jeu.
Mieux vaut prévenir que guérir !
Depuis 2011, on compte déjà plus de 53 études scientifiques à travers le monde qui présentent les effets délétères pour la santé de la consommation excessive d’aliments ultra-transformés (soit supérieure à 15% des apports caloriques journaliers).
c’est la part moyenne en France des apports caloriques issus des aliments ultra-transformés (plus que les 15% recommandés).
(Julia et al., 2018)
c’est la moyenne observée dans la 1ère étude d’intervention qui mesure l’impact d’un régime alimentaire ultra-transformé.
(Hall et al., 2019)
c’est l’augmentation du risque associé à une hausse de la consommation d’aliments ultra-transformés de seulement 10%.
(Mendonça et al., 2019)
c’est l’augmentation du risque associé à une hausse de la consommation d’aliments ultra-transformés de seulement 10%.
(Fiolet et al., 2019)
C’est fort probable. Le meilleur moyen de le savoir est de connaître la liste d’ingrédients. Quelle est la recette du croissant de mon boulanger ? Utilise-t-il des améliorants ? des ingrédients ultra-transformés ?
L’information n’est pas malheureusement pas affichée en boulangerie. Renseignez-vous, il y a parfois des surprises…
On pourra d’ailleurs trouver en grande surface des produits moins transformés que leurs équivalents dans certaines boulangeries.
Les recommandations du Dr Anthony Fardet incarnent le régime flexitarien protecteur et universel soutenu scientifiquement pour assurer à la fois la durabilité environnementale et la santé humaine.
Nul besoin de se focaliser sur tel ou tel nutriments pour vivre mieux : ce qui compte c’est un régime riche en produits végétaux, simplement transformés en variant un maximum.
Consommer principalement végétal (à 85%), en limitant les calories animales à 15%.
Privilégier les vrais aliments, en ne dépassant pas 15% d’aliments ultra-transformés par jour (équivaut à environ 2 portions).
Diversifier les groupes alimentaires en privilégiant le bio, de saison et local.
Découvrez comment et pourquoi allier l’équilibre à la qualité par le flexitarisme, mais aussi des idées recettes sur le site naturellement-flexitariens.fr !
Le site laruchequiditoui.fr permet à tous les utilisateurs de gérer leur activité de façon autonome pour l’alimentation, par une plateforme collaborative d’achat et livraison de produits.
Peut-on encore manger de tout et continuer à se faire plaisir dans les supermarchés ?
OUI il existe des nuggets simplement transformés !
OUI il existe des pizzas proches du fait maison !
OUI il existe des pâtes à tartiner sans ingrédient bizarre !
Grâce aux médaillés Siga, pour chaque type de produit vous pouvez facilement repérer les produits les mieux formulés et les moins transformés. En voici quelques exemples.